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jeudi 15 septembre 2005

Conférence "la galaxie du portfolio"
Robert BIBEAU, spécialiste des technologies éducatives, Ministère québécois  de l'éducation.

 


Un portfolio pour quoi faire ?
Qu'est-ce que l'on va mettre dedans ?
Est-ce destiné à quelqu'un, à une institution ?

Ces questions, parmi beaucoup d'autres, amènent RB à proposer quelques définitions d'un portfolio.
La taxinomie présentée repose sur l'usage du portfolio. On distingue un usage scolaire d'un usage professionnel. R Bibeau insiste sur les deux entités d'un PF : l'outil de gestion, d'administration appartient à l'école, à l'université alors que le contenu est propriété indivisible de l'apprenant. Nous verrons plus loin ce que cela implique comme qualités intrinsèques à l'outil portfolio.

L'usage scolaire
C'est un outil collectif, qui permet de montrer un cheminement de l'apprentissage. Cette traçabilité apporte à l'utilisateur un apprentissage de type méta-cognitif sur ce qu'il a construit.
• L'usage professionnel
Dans l'usage professionnel, le portfolio est un outil individuel plus de communication que de formation. Il peut cependant retracer un cheminement de carrière, les différentes étapes d'un processus d'apprentissage...



Nous nous intéressons plus particulièrement à l'usage scolaire. Le PF permet alors un travail collaboratif, un recueil de compétences illustré par des activités ou par la description d'un processus d'apprentissage. Parmi le PF à usage scolaire, on distingue quatre types de PF qui peuvent être inter-connectés :

Le PFd'apprentissage
L'apprenant y dépose ses travaux en cours, ses réflexions "brutes", ses fiches d'auto-évaluation, ses brouillons. Il s'agit d'un espace de stockage et d'indexation des documents permettant d'illustrer sa démarche d'apprentissage.
Il est entièrement géré par l'apprenant. La question du "pourquoi j'ai choisi ce document ?" doit être éclaircie par l'élève. L'indexation peut être chronologique (difficultés garanties pour retrouver un document trois mois après !), par disciplines (à l'image du cloisement...), par étapes (mot québécois pour trimèstre), par projets, par productions...

Le PF de présentation
Semblable à celui de l'artiste, l'élève présentera dans cette section ses travaux les plus représentatifs qu'il aura fierté à montrer. Ces productions sont extraires du PF d'apprentissage. Les cibles visées par ce portfolio sont les parents, les collaborateurs lors d'un travail collaboratif terminé, l'équipe pédagogique. Son usage consiste à une synthèse de productions et de cheminements.

Le PF d'évaluation
Cet espace s'apparente à l'évaluation sommative. C'est un lieu où l'élève y dépose ses travaux dans le but d'obtenir une certification à une compétence donnée. L'enseignant, qui intervient à ce niveau du PF, juge alors que les travaux présentés assurent la preuve que la compétence visée est atteinte. Des commentaires du référent (enseignant) sont obligatoires pour chacune des issues de l'évaluation.

Le PF de développement professionnel
On retrouve ici l'usage professionnel. Seul le propriétaire du PF expose ses réalisations, ses parcours de formation, ses expériences... Sa cible pourra être beaucoup plus large que celle des types de PF précédents.


Qualités intrinsèques à un PortFolio Numérique
L'activité d'animation de son portfolio n'est pas une chose facile. Cela demande du temps, un investissement personnel. L'outil doit être accessible dans son utilisation, les données protégées. Les travaux qui y sont stockés ne doivent pas disparaître avec la fin d'un cycle, le changement d'école...
Robert Bibeau nous expose quatre qualités indispensables à un PFN :

1. portabilité : le contenu d'un PFN doit pouvoir migrer très facilement d'une plateforme à une autre ou sur un support de stockage. Même si l'outil de gestion est différent d'une école à l'autre, l'élève doit retrouver ses travaux et leurs indexations associées.

2. interopérabilité : Unix, Windows ou autre, le contenu doit continuer à vivre dans ces différents milieux.

3. convivialité : ergonomie simple, fonctionnalités intuitives, rapidité des procédures, outil ludique, le PFN doit être très accessible aux non-experts en TIC.

4. accompagnement : l’outil est utilisé dans un contexte encadré, participatif.

 

Comment tuer dans l’œuf l’utilisation d’un PFN
Rien de plus simple, il suffit de corréler le relevé de notes à l’utilisation du PFN !

Les outils de gestion / création
Robert Bibeau nous livre quelques hyperliens derrière lesquels des scripts complets sont disponibles en Open Source.
Mais il rappelle également le défaut des applications « à la française » de type usines à gaz pour terminer par :

 


"SMALL IS BEAUTIFUL"

Bertrand Charier, 19 septembre 2005